
Sur les fairways du PGA Tour, une donnée brute déchire la moyenne : 326,6 yards, soit près de 299 mètres. C’est la distance moyenne au drive d’Aldrich Potgieter. À seulement 20 ans, le Sud-Africain surclasse tous ses aînés en longueur de mise en jeu, reléguant les bombardiers confirmés comme Rory McIlroy ou Cameron Champ à de simples références historiques. Mais cette domination n’est pas une question de muscles ou de jeunesse insolente. Elle est surtout le fruit d’un cocktail rare entre biomécanique de haute précision, puissance explosive et contrôle du corps qui intrigue les experts de la performance sportive.
« Ce que fait Potgieter, c’est presque contre-intuitif », explique le Dr Greg Rose, cofondateur du Titleist Performance Institute (TPI).
« La plupart des joueurs puissants savent utiliser le sol pour générer de l’énergie, mais lui, il maîtrise l’art de freiner. Et c’est cette capacité à freiner son corps qui lui permet d’accélérer autant le club. »
Au TPI, où les plus grands swings sont passés au crible par des capteurs 3D, des plaques de force et des algorithmes dignes de la NASA, Potgieter a laissé une empreinte unique. Lorsqu’il pousse sur le sol au moment du downswing, il utilise jusqu’à 63 % de son poids corporel sur sa jambe gauche pour « freiner » le transfert d’énergie, contre une moyenne de 29 % sur le PGA Tour.