Au golf, l’entraînement est souvent perçu comme la clé de la réussite. Pourtant, malgré des heures passées sur le practice, de nombreux golfeurs amateurs constatent une stagnation, voire une régression de leurs performances sur le parcours. Bob Rotella, éminent psychologue du sport spécialisé dans le golf, souligne que ce n’est pas la quantité d’entraînement qui importe, mais sa qualité. Il affirme que la majorité des joueurs se concentrent excessivement sur la correction de leur swing, négligeant l’apprentissage de la confiance en leur jeu.
Le golf est un sport où la technique et le mental sont indissociables. La manière dont un joueur s’entraîne influence directement son comportement sur le parcours.
Un entraînement efficace, bien plus qu’une question de quantité
Rotella distingue deux approches : celle du golfeur qui analyse minutieusement son swing et celle du joueur qui s’entraîne à faire confiance à son jeu.
C’est cette seconde approche qui mène au succès.
Sur le practice, il est courant de voir des joueurs frapper balle après balle sans viser de cible précise, ou se focaliser uniquement sur des aspects mécaniques tels que le plan du swing ou la position des hanches.
Cette approche analytique, bien que logique, peut s’avérer contre-productive.
Sur le parcours, ces joueurs peinent à libérer leur geste, succombant à la sur-analyse et à l’hésitation.
Les meilleurs golfeurs savent équilibrer leur entraînement entre technique et confiance.
Selon Rotella, au moins 60 % du temps d’entraînement devrait être consacré au mode confiance : choisir une cible, exécuter un coup sans réflexion excessive et accepter le résultat.
Pourtant, la plupart des amateurs passent 80 % de leur temps à travailler la technique, créant ainsi un réflexe de sur-analyse qui les handicape en compétition.
Cela ne signifie pas abandonner le travail technique, mais le situer dans une phase spécifique de l’entraînement, distincte du travail mental.