Phil Mickelson n’est pas simplement un virtuose du petit jeu ; il est aussi, à sa manière, un professeur de physique appliquée. Lors d’un échange devenu culte avec le commentateur David Feherty, Lefty explique comment une simple variation de température ou une différence dans l’humidité de l’herbe peut altérer la distance d’un coup de wedge de dix bons mètres. Le genre de discours qui laisse Feherty bouche bée, et qui illustre bien un fait trop souvent négligé par le golfeur amateur : estimer la distance réelle d’un coup est tout sauf une opération triviale.
C’est peut-être l’une des compétences les plus sous-estimées dans ce sport. Une majorité de joueurs amateurs se contentent de « zapper » le drapeau avec leur télémètre, attrapent un club, et swinguent. Résultat : selon les données du Shot Scope, plus de 70 % des amateurs ratent le green… par la face avant. Un constat que confirment les statistiques du PGA Tour : la moyenne de greens touchés en régulation chez les pros dépasse 65 %, quand chez les amateurs classés entre 10 et 20 d’index, ce chiffre tombe à 24 %.
La différence ?
Les professionnels ne cherchent pas un nombre, ils cherchent le bon nombre.