En 2024, un jeune Sud-Africain de 23 ans, aux allures de joueur de NBA, a bouleversé les paradigmes du golf professionnel. Mesurant 2,03 mètres pour plus de 100 kilos, Christo Lamprecht n’est pas seulement un colosse ; il est l’incarnation d’un changement silencieux mais fondamental dans la manière de comprendre et de produire de la puissance au golf. Lors du Masters 2024, il a encore une fois dominé le classement en distance au drive, affichant une moyenne de plus de 300 mètres, avec des pointes à 348 mètres. À l’Open Championship 2023, il avait déjà frappé un drive de 347 mètres. Des chiffres qui interpellent autant qu’ils fascinent. Mais au-delà du spectacle des drives titanesques, une question subsiste : Christo Lamprecht est-il l’avant-garde d’une nouvelle ère pour le golf, ou une anomalie spectaculaire que l’industrie n’arrivera pas à suivre ?
À première vue, tout semble découler de sa stature. Plus grand que Tony Finau, plus massif que Rory McIlroy, Lamprecht dispose naturellement d’un levier biomécanique surdimensionné.
« Chaque centimètre de plus dans l’amplitude du swing, c’est une opportunité de plus pour générer de la vitesse », explique le coach de performance britannique Rob Neal, chercheur en biomécanique appliquée au golf.
Cette logique mécanique est indéniable : un club qui parcourt une plus longue distance dans l’espace a plus de temps pour accélérer, comme un avion qui gagne en vitesse sur une piste d’envol rallongée.