Dans une quête perpétuelle de distance et de précision, de nombreux golfeurs tombent dans un piège technique insidieux : le faux pivot. Cette illusion de rotation, souvent accompagnée d’une extension excessive de la colonne vertébrale, peut sembler puissante sur le moment mais entraîne des trajectoires erratiques, une perte de contrôle et, pire encore, des douleurs dorsales chroniques.
Mike Granato et Shaun Webb, entraîneurs réputés de la plateforme Athletic Motion Golf, attirent l’attention sur ce phénomène dans leur vidéo pédagogique intitulée “Stop Fake Turns!”.
À travers des exercices simples comme celui du cordon d’alimentation, ils démontrent comment rester “connecté” lors de la montée (backswing) transforme non seulement la mécanique du swing, mais aussi la santé physique des joueurs.
Alors que la tendance moderne pousse à maximiser l’amplitude du mouvement, notamment avec des pivots de 90 degrés, Granato et Webb insistent sur une approche plus fonctionnelle et plus sûre. Cet article explore leurs recommandations, analyse les erreurs fréquentes des amateurs et présente des pistes concrètes pour un swing plus efficace et durable.
L’erreur classique : L’extension excessive du dos
Nombre de golfeurs compensent leur manque de flexibilité ou de rotation naturelle en étendant la colonne vertébrale au sommet de la montée, créant ainsi une posture arquée.
Selon Granato, cette position peut donner l’impression d’un pivot plus ample, mais elle rompt en réalité la connexion entre le tronc et les hanches. Résultat : une descente trop abrupte, des trajectoires imprécises et un stress supplémentaire sur le bas du dos.
“Nous voyons souvent des joueurs lever les bras et creuser le dos, comme s’ils allaient fendre du bois”, explique Granato dans la vidéo. “C’est une fausse rotation qui met leur corps en difficulté pour la transition.”
Des études biomécaniques corroborent cette observation.
Une analyse de Sports Biomechanics (2022) montre qu’une inclinaison excessive du buste vers l’avant ou vers l’arrière augmente de 23 % les contraintes sur la région lombaire.