Les amateurs de golf savent à quel point un swing efficace repose sur un enchaînement parfait de mouvements. Pourtant, la transition du bassin – ce moment clé entre la montée et la descente – reste un point de débat parmi les experts. Dave Phillips, cofondateur de Titleist Performance Institute (TPI), propose un exercice surnommé le “Back 45 Drill” pour améliorer ce geste, tandis que Mike Granato et Shaun Webb, d’Athletic Motion Golf (AMG), insistent sur la correction de la prise et des épaules dès le takeaway pour éviter un swing trop intérieur. Alors que ces deux approches s’opposent sur certains points, elles soulèvent une question essentielle : Comment trouver un équilibre entre rotation, stabilité et fluidité pour un swing puissant et reproductible ?
Phillips met en avant une image forte pour décrire la dynamique du bassin : il parle d’une sensation d’avoir été frappé par un boulet de canon dans l’abdomen.
Ce ressenti incite à reculer légèrement la fesse droite (pour un golfeur droitier) vers l’arrière, créant un mouvement elliptique qui aide à conserver un angle optimal et à éviter un redressement précoce (early extension).
Ce déplacement, selon lui, ne doit pas être un basculement latéral exagéré mais une translation subtile vers le pied gauche, combinée à une rotation contrôlée.
Cette technique cherche à recréer les mécanismes observés chez les meilleurs joueurs du monde.
Des études menées par TPI montrent que les professionnels déplacent leur masse d’à peine 2,5 centimètres vers l’avant lors de la transition, tout en gardant le bassin légèrement fermé. Cela leur permet de générer un angle de descente optimal et de maintenir un chemin de club peu profond.
Mais cette analyse biomécanique rencontre des oppositions.
Granato et Webb, de leur côté, avertissent contre l’importance excessive accordée à la transition du bassin au détriment d’un takeaway bien exécuté.