Dans la suite du précédent sujet consacré aux amateurs, et notamment aux juniors, nous avons abordé avec Jean-Jacques Rivet, biomécanicien de l’équipe de France de golf, la question de la performance des jeunes français, la collaboration avec la FFG, et la différence de modèle entre l’Europe et les USA pour ce quatrième et avant-dernier volet de notre dossier spécial consacré à la biomécanique dans le golf.
Dès les premières minutes de notre entretien, Jean-Jacques Rivet a tenu à commencer par se démarquer du modèle de développement du golf et de l’enseignement aux Etats-Unis pour nous expliquer en quoi, en Europe, et il y contribue, le but recherché est le développement de l’individu en fonction de la spécificité de chacun…
C’est dire l’importance qu’il attache au modèle européen et français.
La force de l’Europe par rapport au modèle américain
Aux USA, on essaie de passer tous les joueurs dans un même entonnoir. C’est un système qui fonctionne chez eux car ils ont une masse de joueurs incroyable.
Pour nous, en Europe, ce n’est pas possible.
Au contraire, il nous faut nous adapter à la spécificité de chacun pour arriver à un résultat.
Mis à part les pays anglo-saxons, nous sommes limités par le fait qu’un enfant doit d’abord aller à l’école avant de commencer à faire du sport.
A la différence des Etats-Unis, il n’y a pas non plus des bourses pour aider les enfants. Bien entendu, il y a des fédérations ! Mais avant d’entrer dans une fédération de sport, et bénéficier de son accompagnement, il faut bien se débrouiller par soi-même.
Globalement, à chaque fois qu’une personne ou qu’un enfant veut s’améliorer dans le sport, il faut qu’on ait une vision différente du système américain, beaucoup plus formaté, et donc très spécifique à chaque individu.
Toujours aux Etats-Unis, ils aiment aller très loin dans les détails pour voir comment fabriquer une règle qui une fois appliquée à une masse de sportifs pourra favoriser l’éclosion de champions.