Cela fait plusieurs mois que vous n’avez pas marché sur un fairway, vos clubs de golf ont assez de poussière sur eux pour démoraliser un asthmatique. Les seules balles qui restent dans votre sac sont les dernières que vous avez trouvées sur le parcours, elles portent encore les traces de la boue récoltée ce dernier dimanche où vous avez décidé : « bon, maintenant pour moi, le golf on verra au printemps… ».
Le printemps c’est le réveil des amours, et du golf…
L’atmosphère vous fait prendre conscience que l’hiver se termine, le printemps est bientôt là.
Pour ce week-end, la météo prévoit 18 degrés et un temps sec.
Et comme par hasard vous sentez des démangeaisons vous parcourir, elles partent des poignets, parcourent le dos, les genoux, les chevilles.
Quelques flexions, quelques rotations, ce n’est pas encore vraiment une tentative de swing, mais c’est plus proche d’un geste de golf que d’une prémisse de sieste.
La tentation est trop forte, vous appelez vos copains golfeurs pour savoir si eux aussi ont ressenti cette sensation, et surtout pour les convaincre qu’il est temps de vous retrouver sur le parcours.
Après avoir réservé une heure de départ, vous vous retrouvez au matin sans préparation excessive, vous n’êtes pas là pour faire du practice, mais bien pour ressentir sous vos chaussures la souplesse du fairway, sentir l’odeur des tontes d’herbe, et oublier tout le travail entassé sur votre bureau.