Sur les greens des parcours du monde entier, une gestuelle attire parfois l’attention : des golfeurs qui se tiennent debout, quelques doigts levés à l’horizontale, comme pour mesurer un angle invisible. Cette scène, étrange pour un non-initié, est devenue une signature discrète du golf professionnel. Elle n’a rien de mystique ni d’hasardeux : il s’agit de AimPoint, une méthode innovante de lecture des greens qui s’appuie sur la science et l’expérience tactile pour améliorer la précision des putts. Alors que la méthode a connu son heure de gloire il y a plusieurs années, elle semble aujourd’hui moins visible dans les discussions autour du golf. AimPoint a-t-elle été une simple tendance passagère ou s’est-elle ancrée dans la panoplie des outils durables pour les golfeurs ?
Une méthode née d’un esprit scientifique
AimPoint est l’œuvre de Mark Sweeney, un golfeur passionné qui cherchait à éliminer les incertitudes inhérentes à la lecture des greens. En 2004, frustré par le caractère souvent arbitraire des estimations visuelles, il décide de s’appuyer sur des concepts issus de la physique et de la géométrie pour créer un système de mesure objective des pentes.
Cette méthode innovante s’appuie sur deux piliers principaux : la sensation de la pente et une conversion de cette sensation en un plan précis d’exécution.
La force d’AimPoint réside dans sa rigueur scientifique.
En utilisant le ressenti sous les pieds, les joueurs détectent la pente du green en identifiant quel pied supporte plus de poids.
Une fois cette pente identifiée et quantifiée (en pourcentage), les joueurs peuvent ajuster leur ligne de putt avec une précision remarquable.
L’élément clé ici est le lien direct entre les sensations physiques et les ajustements stratégiques. Ce n’est pas une méthode gadget, mais une approche systématique et reproductible.
Le fonctionnement d’AimPoint : entre rigueur et simplicité
AimPoint se décompose en plusieurs étapes, chacune contribuant à réduire l’incertitude et à augmenter la confiance des joueurs face à un putt.
Cette méthode ne paraît vraiment pas scientifique puisque elle ne prend pas en compte la distance. Si je corrige de deux doigts à 50 cm je passe au dessus et à 20 m je passe au dessous…