Sur un majeur, maîtriser les greens est souvent ce qui distingue les bons joueurs des champions. C’est précisément ce qui a propulsé Xander Schauffele au-devant de la scène lors du premier tour du PGA Championship 2024 à Valhalla. Avec un score impressionnant de 62, exempt de tout bogey, Schauffele a non seulement établi un nouveau record pour le tournoi, mais a également démontré une maîtrise exceptionnelle sur les greens. Cette performance remarquable est largement attribuée à sa technique de putting, qui combine habileté traditionnelle et innovation personnelle. Schauffele utilise une méthode de putting dite “left-hand-low”, une prise croisée où la main gauche est plus basse que la main droite pour un droitier, ce qui est relativement commun parmi les professionnels. Cependant, il y ajoute une touche unique en positionnant les deux premiers doigts de sa main droite de manière à ne pas toucher le club. Cette modification subtile mais significative lui offre une stabilité accrue et une résistance aux tremblements nerveux, souvent appelés “yips”, qui peuvent ruiner des putts cruciaux.
Analyse de la technique de putting de Schauffele
Xander Schauffele s’est distingué lors du premier tour du PGA Championship 2024 non seulement par ses résultats, mais aussi par son approche technique distinctive avec son putter.
De mon point de vue, un golfeur amateur doit changer sa prise avec beaucoup de prudence. Un pro peut passer des heures sur le putting green à s’adapter à une nouvelle prise, avec l’aide de tout son staff. Nous n’avons pas cette possibilité.
Deuxièmement, du point de vue biodynamique, le geste naturel de lancer se fait avec la paume de la main dominante, donc droite en général, et non avec le dos de l’autre main. Les perceptions somesthésiques (retour d’information sur la vitesse du mouvement, la position du corps dans l’espace, etc) vont être meilleures lors d’un geste de poussée de la main dominante que lors d’un geste de traction de l’autre main.
Cela dit, pour un golfeur vraiment mécontent de ses résultats, “tout changer” peut être le moyen de repartir à zéro, mais il faut savoir que ce sera un gros travail dont l’effet n’est pas garanti…
J’ai dit « biodynamique » je voulais dire biomécanique bien sûr.