Quand le titane a fait irruption dans le monde du golf au début des années 90, peu de golfeurs imaginaient qu’il finirait par devenir l’un des matériaux les plus déterminants de l’équipement moderne. Issu de l’industrie aéronautique, ce métal à la fois léger et résistant s’est progressivement imposé dans les drivers, les bois de parcours, les fers et, plus récemment, les shafts, modifiant en profondeur les performances attendues du matériel. Mais à l’heure où les grandes marques se tournent de plus en plus vers le carbone et les polymères hybrides, une question s’impose : le titane est-il toujours au cœur de la performance, ou devient-il peu à peu un vestige technologique d’un autre temps ?
Une révolution venue du Japon
Tout commence discrètement en 1990, au Japon, avec le driver Mizuno Ti-110. Pour la première fois, un club de golf intègre une tête en titane.
Ce choix de matériau, rare et coûteux à l’époque, permet une conception jusque-là impossible : tête plus large, point d’impact élargi, face plus fine, masse redistribuée… Le gain en MOI (moment d’inertie) et l’augmentation de l’effet trampoline offraient un net avantage en distance et en tolérance.
Mais malgré ses promesses, le Ti-110 reste un objet de niche.