Au début des années 2000, le nombre de golfeurs ou de golfeuses qui avaient recours à un ajustement de leurs clubs de golf étaient minoritaires. Les marques ne proposaient pas encore des drivers ajustables. Les magasins de golf étaient incontournables pour orienter les golfeurs sur le choix du matériel, selon la marque, le prix et une forme de préférence subjective. En 2022, pour la huitième année consécutive, Golf Datatech a mesuré l’évolution du fitting aux Etats-Unis, confirmant au passage un renversement total de tendance. Ce même phénomène s’observe partout dans le monde, y compris en France, en Belgique ou en Suisse.
Flashback sur les balbutiements du fitting
20 ans en arrière, pour un golfeur ou une golfeuse, le niveau d’informations sur le matériel n’était pas aussi important que de nos jours.
La communication des marques était d’ailleurs très déterminante dans l’acte d’achat.
Callaway, Titleist, TaylorMade et PING misaient déjà sur le PGA Tour pour établir leur notoriété auprès des amateurs.
Dans les magasins, Golf Plus ou Golf Shop, il n’y avait pas de Trackman et de cage indoor pour taper les clubs avant de les acheter.
En revanche, on pouvait les essayer sur son practice, avant de décider si oui ou non, les clubs allaient intégrer le sac de golf.
Il n’était pas alors question d’ajuster le loft ou le lie.
Peu de golfeurs/golfeuses se préoccupaient de l’offset ou du swing weight.
Le fitting était alors très confidentiel.
Les premiers clubfitters passaient pour des « passionnés » ou excentriques, mais pas nécessairement pris au sérieux. Le fitting semblait être un « gadget » pour golfeurs très éclairés.
La majorité des amateurs ne comprenaient pas l’intérêt du processus.
Le business marques, magasins et médias orientaient largement les consommateurs sur l’achat de produits « stocks ».
Les marques ont pourtant compris que le fitting serait une partie non-négligeable de leur avenir, et notamment pour inciter un marché mature, à renouveler du matériel plus rapidement.