C’est une nouvelle qui a ému, sans esbroufe, la planète golf : Katsuhiro Miura, fondateur de Miura Golf, maître forgeron et perfectionniste discret, est décédé le 14 mai à l’âge de 82 ans. L’homme était aussi rare dans les médias que ses clubs sont fréquents dans les mains des connaisseurs — Adam Scott, Justin Rose, ou encore Jack Nicklaus, pour ne citer qu’eux, ont tous tenu un jour une lame façonnée par “Miura-san”. Plus que des clubs, ses fers étaient des œuvres. Et ceux qui les maniaient savaient qu’ils avaient en main quelque chose d’unique : l’empreinte d’un homme obsédé par le détail et le toucher.
Une quête commencée à 16 ans
Katsuhiro Miura forgeait bien avant de fonder son entreprise. À l’âge où certains découvrent le golf, lui se tenait déjà devant des enclumes chauffées à blanc, dans les ateliers de Himeji, ville japonaise célèbre pour ses sabres katana. De cette tradition ancestrale, il allait tirer sa méthode : une forge artisanale, où chaque club est frappé, poli, poncé à la main, sous l’œil d’un maître. En 1977, il fonde Miura Golf avec une idée fixe : faire du club de golf un objet de pureté, de sensation, de précision.