L’ex-meilleur golfeur français vit une période sportive pour le moins compliqué. Sa saison 2016 ressemble à un ballet incessant d’aller-retour avec le haut niveau, et pour le dernier épisode, le français qui avait eu le mérite de passer le cut au British Masters, a néanmoins décidé d’abandonner après seulement trois tours. Dans ce sujet, nous n’avons pas souhaité énumérer les raisons de cette méforme ou d’essayer de la juger, mais pris un tout autre angle rédactionnel pour s’interroger sur les motivations ou failles d’un joueur talentueux, mais peut-être en décalage avec son époque.
Si Dubuisson était un golfeur des années 70, il pourrait porter des pantalons à pattes d’éléphants, écouter du rock progressif à la sauce Pink Floyd, Genesis ou David Bowie, casser quelques clubs sans risquer que son équipementier lui en fasse le reproche, jouer quand bon lui semble, se moquer de savoir s’il drive à 264 ou 271 mètres, gagnerait moins d’argent, sortirait en boite la veille d’un tournoi majeur sans risquer de trouver une photo volée sur un réseau social, et se sentirait tout simplement plus dans son élément au milieu de ses confrères…
Dans les années 70, les stars du golf n’en étaient d’ailleurs pas.
Tom Watson, Jack Nicklaus, Johnny Miller, Gary Player, Lee Trevino, Tony Jacklin, et Severiano Ballesteros, tous vainqueurs du British Open entre 1970 et 1980 sont certes des noms rentrés dans la légende du golf, et aujourd’hui, de la manière dont nous considérons les sportifs, ils seraient des demi-dieux, roulant en Porsche, se rendant à Wimbledon tels des rocks stars, signant des autographes dans la rue par wagons, et leurs vies seraient scrutées en permanence par la presse, toujours à l’affût d’un bon sujet à publier, sur ou en dehors du green.