Le sport de haut niveau est clairement un business. Les sports les plus populaires ont aussi pour eux une longue histoire, et souvent associées de belles traditions. Cependant, il arrive parfois que l’argent et le burlesque l’emportent sur la raison, et la passion. Le pire est récemment arrivé dans le domaine du tennis avec l’assassinat de la Coupe Davis, par le groupe Kosmos dirigé par le footballeur Gerard Piqué. Le golf pourrait ne pas être loin de connaître le même sort, avec le projet de Premier Golf League, qui voudrait concurrencer et même décapiter les circuits professionnels actuels. Si l’idée doit être combattue, elle remet sur la table l’incohérence du circuit mondial actuel, et son organisation opaque. Il est temps de se réformer !
La Premier Golf League voudrait démarrer en 2022 ou peut-être en 2023, sous la forme d’une ligue fermée regroupant 18 tournois dans l’année, et dans le but d’accueillir les 48 meilleurs golfeurs du monde.
Pour cela, les organisateurs seraient prêts à doter chaque tournoi plus de 10 millions de dollars, et organiser une sorte de « race » avec une dotation plus importante en fin de saison.
Les Saoudiens seraient les principaux financiers derrière cette organisation, ainsi qu’une société d’investissement basée à New York, The Raine Group.
Les joueurs seraient regroupés en « petites écuries » un peu sur le modèle de la Formule 1, à savoir 12 équipes de 4 joueurs. Ils auraient une sorte de statut protégé par opposition au système actuel qui est fondé sur la méritocratie, et les performances pour gagner sa carte.
10 des 18 nouveaux tournois auraient lieu aux Etats-Unis. Le champion serait décidé au soir du 17eme rendez-vous, et ensuite un match-play par équipe conclurait la saison.
Pas de cuts, et seulement 54 trous, un format plus court, et selon la vision du nouveau conglomérat World Golf Group basé au Royaume-Uni et à l’origine de ce projet qui ne répond finalement à aucune demande ou besoin exprimé par les fans de golf.