
À entendre certains golfeurs amateurs seniors discuter de leur swing, on pourrait croire que la distance perdue au fil des années n’est qu’une question de force ou de souplesse. Or, ce n’est pas toujours l’âge qui pèse sur la carte de score. C’est souvent une erreur technique insidieuse, quasi invisible à l’œil nu, que même les professeurs les plus expérimentés peinent parfois à corriger : une mauvaise inclinaison de la colonne vertébrale dès le début du backswing. Elle tue le pivot. Et avec lui, l’espoir d’un contact solide, d’une régularité dans le vol de balle, et de quelques mètres vitaux au driver ou au fairway.
Dans une récente analyse poussée via le système de tracking 3D GEARS, Mike Granato et Shaun Webb, fondateurs de Athletic Motion Golf, ont mis en évidence ce qu’ils nomment « the pivot killer » — littéralement, le tueur de pivot. Leur constat est sans appel : 90 % des golfeurs qu’ils analysent souffrent du même défaut, tous index confondus, mais particulièrement dans la population des seniors entre 55 et 75 ans, dont les index oscillent entre 24 et 30.
Ces profils, nombreux dans les clubs français, ont une pratique souvent régulière, une vraie passion pour le jeu, mais aussi un corps qui ne pardonne plus les approximations mécaniques.