Depuis bientôt 10 ans que j’interroge des acteurs de la filière golf en France, à chaque fois que je pose la question de ce qu’il faudrait faire pour développer le golf dans notre pays, la réponse qui me revient le plus fréquemment est « Il nous faudrait un champion », ce qui sous-jacent, la plupart du temps dans l’esprit de mes interlocuteurs, sous-entend une plus grande médiatisation de ce sport. La Ryder Cup 2018 est passé. Il n’y a pas de français dans le top-100 mondial actuellement. Bien qu’en sport, tout peut aller très vite, cela ne semble pas pour demain. Surtout, c’est peut-être ne pas comprendre les véritables enjeux, les besoins des golfeurs et des non-golfeurs, qui sont aux antipodes de ce que pourrait faire un champion. C’est en fait une utopie qu’il convient de dépasser pour réaliser les vrais constats.
Ca y est ! Le monde a changé ! Tiger Woods vient de remporter son 15ème majeur, après plus de 11 ans d’attentes.
Depuis son retour, en décembre 2017, une certaine excitation régnait autour des fairways du PGA Tour.
A chaque sortie, il envoyait des signes patents d’une résurrection sportive. Il lui a seulement fallu 17 mois pour redevenir un vainqueur de majeur.
L’événement a fait le tour de la planète.
Quelle meilleure promotion pour le golf qu’un Tigre au sommet de son art ?
Le journal L’Equipe a même accordé sa une à cet événement planétaire.
Le PSG avait pourtant pris une déculotté sur le terrain du LOSC le même jour, et devra attendre pour son sacre de champion de France de Football.
Pour une fois, le crantage d’importance d’une victoire de Tiger Woods à Augusta pouvait légitimement supplanter le sport le plus populaire en France, pratiqué par plus de 2 millions de personnes, et le choc entre les deux meilleures équipes du Championnat.