Dans un monde en proie à des conflits majeurs, entre les cendres de Gaza et les tranchées ukrainiennes, le président d’une fédération sportive hexagonale de 440 000 licenciés, s’est découvert une mission : sauver le golf mondial. Rien que ça. Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas confier cette noble tâche au 47e président des États-Unis, Donald J. Trump, connu pour sa maîtrise du wedge mais nettement moins pour ses talents de pacificateur international ? Ce n’est pas une blague. Enfin, pas pour lui.
Le 18 décembre 2024, Pascal Grizot a envoyé une lettre officielle à Donald Trump (oui, le Donald Trump), afin de lui soumettre « une vision pour l’avenir du sport » et l’encourager à endosser le rôle de médiateur entre le PGA Tour et le LIV Golf.
Un conflit certes bruyant, mais qui pèse objectivement moins sur le destin de l’humanité que la situation à Taïwan ou la crise énergétique mondiale. Dans cette missive, Grizot s’adresse à Trump non pas comme à un ex-président clivant, mais comme à une sorte de Dalai Lama du green, seul capable de réunifier une planète golf en pleine crise existentielle.
« Golf stands at a critical crossroads », écrit-il, très premier degré.