Le golf, sport souvent critiqué pour son empreinte écologique – terrains nécessitant des litres d’eau et équipements à base de matériaux non recyclables – semble amorcer une transition vers plus de durabilité. Dans ce contexte, l’annonce par Srixon, filiale du groupe Sumitomo Rubber, d’un engagement à long terme en faveur de l’environnement a de quoi retenir l’attention. Mais alors que la marque dévoile sa balle de golf Z-STAR+e, censée incarner son ambition écoresponsable, une question s’impose : s’agit-il d’une véritable révolution ou d’un simple exercice de communication verte, aussi appelé “greenwashing” ?
Une vision ambitieuse, mais floue
Srixon s’est fixé des objectifs ambitieux, comme atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour toutes ses usines et porter à 100 % la teneur en matières premières durables dans ses balles de golf.
Ces engagements s’accompagnent de promesses intermédiaires, notamment l’utilisation de 20 % de matériaux biosourcés dans les balles d’ici 2030 et une réduction de 40 % de l’utilisation de plastique à la même échéance.
Sur le papier, ces déclarations font écho aux grandes orientations internationales en matière de lutte contre le changement climatique.
Cependant, plusieurs points interpellent.
Si les délais longs sont compréhensibles pour une transformation industrielle de cette ampleur, ils soulèvent aussi la question de la crédibilité des engagements.
Changer la composition des balles de golf pour contrôler l’évolution du climat ! On veut vraiment nous faire avaler n’importe quoi.