C’est l’événement « matériel de golf » qui agite la toile ces derniers jours ! Le golfeur professionnel suédois, Henrik Stenson, 43 ans, vainqueur de The Open 2016 à Troon, a été contraint de mettre « à la retraite » son bois 3 historique, un Callaway Diablo Octane Tour, monté sur un manche Grafalloy blue, dont il ne se départissait jamais depuis 2011, affichant une fidélité rare au plus haut niveau. Cet petit événement qui présente un caractère cocasse ne serait pas si marquant, si cela ne mettait pas en perspective trois éléments clés au golf : La relation parfois fusionnelle entre le golfeur et son équipement, la question des progrès technologiques versus cette même relation, et enfin, dans le cas spécifique de Stenson, le choix assumé du bois 3 plutôt que du driver.
Pour les amateurs de golf, c’est tous les ans, un peu la même chanson… Un golfeur professionnel découvre un nouveau bois 3 ou un nouveau driver. Il tape des balles avec, et c’est la révélation.
« Il tape des bombes » selon la nouvelle expression popularisée par notre cher Phil Mickelson.
De ce phénomène, en découle une communication savamment orchestrée par les marques autour de la rapidité du champ de joueurs a migré, de l’ancien vers le nouveau modèle.
Ces mêmes marques font même des compteurs du nombre de clubs utilisés chaque semaine sur les tournois professionnels, et comme un jeu de domino, suivent avec passion, le nombre de « basculement ».
Et chaque année, une nouvelle technologie chasse la précédente, de telle sorte, qu’il est pratiquement contre-naturelle qu’un golfeur professionnel conserve son ancien matériel, et n’opte pas pour la dernière avancée déterminante.
Imaginez un pilote de formule 1 qui renonce de lui-même à utiliser une nouvelle aide au pilotage, qui pourrait lui faire gagner un dixième de seconde, quand justement, il se bat dans cette plage de valeurs, et que cela fait la différence entre le premier ou le dernier !