A un certain niveau, la frontière entre être un très bon amateur de golf et devenir un joueur professionnel peut-être mince, pourtant, l’histoire démontre que si beaucoup sont prêts d’avoir le niveau, il est souvent difficile de résister aux premières années sur le tour.
L’Alps Tour : Passage obligé vers une carrière professionnelle
Au démarrage, l’Alps Tour a été pensé comme un circuit satellite de l’European Tour, sorte de centre de formation de l’élite golfique européenne de demain, réunissant des pays comme la Suède, la France et l’Italie, tout en étant ouvert à d’autres pays.
Depuis 1989, les meilleurs golfeurs sont qualifiés pour l’European Tour. Et à partir de 1990, le circuit est rebaptisé Challenge Tour.
Mais devant le succès et l’afflux de très nombreux jeunes golfeurs désireux de tenter leurs chances au plus haut niveau, à partir de 2000, le circuit européen a mis en place cette troisième division, séparée en quatre divisions régionales : EuroPro Tour pour les britanniques, Nordic League pour les scandinaves, l’EPD pour pour l’Europe Centrale et notamment l’Allemagne, et enfin, l’Alps Tour pour l’Autriche, la France, l’Italie et la Suisse.
Les cinq meilleurs joueurs de chaque tour sont ainsi qualifiés l’année suivante pour le Challenge tour.
La difficulté de financer le début de carrière
En 2013, Edouard Espana a ainsi obtenu son billet pour le challenge tour en terminant deuxième de l’ordre du mérite après une très belle saison qui l’a vu s’imposer à deux reprises (Peugeot Open et Masters 13), et terminé deuxième du Citadelle Trophy International.
Au total, il a empoché 24,390 euros en dix tournois, seulement battu par l’anglais Jason Palmer qui a littéralement survolé la saison avec trois victoires, et plus de 36,000 euros de gains.
Cependant, vous pouvez constater que les meilleurs joueurs de ce circuit obtiennent des gains qui peuvent paraître important par rapport à un salaire annuel d’un cadre ou d’un employé dans une entreprise, mais qui sont en fait très insuffisants pour financer une saison de golf à haut niveau, comprenant d’importants frais de déplacements et de logements, mais aussi des frais d’entraînements, et mêmes des frais salariaux pour payer des coachs à plein temps, sans parler des impôts.