Le 2ème tour professionnel de golf vient d’atteindre son premier tiers pour la saison 2013. Quelle lisibilité pour les amateurs de golf ? Quel bilan tirer ? Quels enseignements pour la suite de la saison ?
Déjà 14 tournois disputés en 2013, et aucun en Europe pour l’European Golf Tour…
Avec 6 épreuves en Afrique du Sud, 2 aux Emirats Arabes Unis, 1 au Qatar, 1 en Inde, 1 en Malaisie, 1 au Maroc, et 2 aux USA, le début de saison de l’European Golf Tour s’inscrit traditionnellement dans un voyage très loin de Paris, Londres ou Berlin, pour au moins deux raisons qui se défendent : le climat entre Janvier et Mars, et le fort développement économique des pays visités.
Cependant, la problématique qu’entend résoudre l’European Golf Tour à travers ce voyage loin de son épicentre, est plus un combat existentiel et de légitimité, qu’un réel problème de calendrier par rapport au PGA Tour, circuit professionnel nord-américain.
Le paradoxe du golf professionnel tient dans le fait que le circuit le plus populaire, le plus argenté, et le plus historique ne dépasse que très rarement les frontières des Etats-Unis, alors que le reste du monde a largement envie de participer, et tout autant au grand show de l’élite du golf.
A force de vouloir devenir un circuit élite mondial, il y a un risque que l’European Golf Tour n’intéresse plus les européens.
Non pas les joueurs, mais ceux qui font qu’un circuit professionnel a un intérêt, et donc des dotations de sponsors : le public !
A force de tellement s’éloigner géographiquement pour aller chercher les pétrodollars de la Race To Dubaï (nom du sponsor titre de l’European Golf Tour), ne risque-t’on pas d’une part, de mettre en difficulté les golfeurs professionnels européens qui fonctionnent un peu comme des professions libérales en assumant 100% de leurs charges de déplacements, de frais d’hôtels, et de préparations à ces tournois, et d’autre part, de perdre l’intérêt des fans de golf qui ne voient quasiment plus l’élite jouer près de chez eux ?