
SINGAPOUR — L’attente fut longue, les doutes nombreux, mais ce dimanche au Laguna National Golf Resort Club, Richard Mansell a enfin levé les bras. À 29 ans, l’Anglais a remporté son tout premier titre sur le DP World Tour à l’issue d’un Porsche Singapore Classic réduit à 54 trous en raison des intempéries, concluant avec une ultime carte de 66 (-6), et un birdie décisif sur le dernier trou pour finir à -16, un coup devant le Japonais Keita Nakajima.
Le tournoi, première étape de l’Asian Swing et treizième de la Race to Dubai, n’a pas manqué de rebondissements. Jeudi, la pluie avait entièrement lessivé la première journée, obligeant les organisateurs à compresser la compétition sur trois tours. Mansell, qui débutait la journée à -10, un coup derrière l’Américain Dan Erickson, a pris le contrôle dès l’aller avec cinq birdies consécutifs du 4 au 8. Solide sur ses mises en jeu, chirurgical sur les attaques de green (77,8% de greens en régulation sur le dernier tour), l’Anglais n’a pas vacillé, même lorsque Nakajima, déjà vainqueur sur le Japan Tour, a mis la pression avec une brillante carte de 65 sans faute, terminant à -15 au clubhouse.
Mais c’est au 18e trou, un par-5 de 521 mètres, que Mansell a écrit la plus belle ligne de sa carrière. Avec plus de 30 mètres de putt, il a parfaitement jugé la vitesse pour déposer sa balle à un mètre du trou. Birdie rentré. Poing serré. Titre acquis. Après 102 départs sans victoire sur le circuit, le joueur de Burntwood devient enfin champion. « C’est incroyable. Ces derniers mois ont été les plus difficiles de ma carrière », confiait-il, ému, après sa victoire.
« J’avais perdu le plaisir, je cherchais trop, et j’ai appris à revenir à ce que je sais faire.