Avant le départ du dernier tour de l’US PGA Championship 2019 disputé sur le Black Course de Bethpage, à Farmingdale, on pouvait légitimement se demander si cela valait le coup de se coucher tardivement, pour assister à un sacre annoncé, celui de l’américain Brooks Koepka. Le golf a ceci de magique qu’aucune histoire n’est vraiment écrite à l’avance, et rien n’est définitif, tant que le dernier putt n’est pas entré dans le dernier trou. Ce dernier tour nous a offert un scénario que l’on ne soupçonnait pas entre d’une part un Koepka, étonnamment fragile sur les trous du retour, et un Dustin Johnson, aussi cool qu’à son habitude que flamboyant, tout du moins jusqu’à un petit putt au 16…
Brooks Koepka est finalement humain. Ce serait sévère d’affirmer qu’il n’est pas si « Tigeresque » après sa victoire de 2 coups sur Dustin Johnson.
Cette victoire coulait de source avant le début de la journée.
Elle n’avait plus rien d’évidente au moment où il enchaînait quatre bogeys d’affilés, dilapidant pratiquement toute son avance, alors qu’inversement, Dustin Johnson, numéro un mondial jusque-là, déambulait sur le parcours comme à son habitude, imperturbable, distillant les bons coups à la façon puzzle.
A trente minutes du terme de ce majeur annoncé comme plié d’avance, finalement nous avions droit à un minimum de suspense, entre le favori jugé indétrônable, et le challenger qui sortait du bois au tout dernier moment, dans une tentative d’exploit qui aurait pu changer la face du tournoi, et même faire l’histoire.