Au bout de 3 heures, le dernier groupe de trois joueurs arrive au départ des neufs derniers trous du Valero Texas Open…Dimanche, le traditionnel tournoi hebdomadaire du PGA Tour n’a pas accouché d’un résultat spectaculaire, mais au contraire, relancé la polémique sur le temps de jeu.
Hier, c’est près de trois heures après le départ sur le trou numéro un que Steven Bowditch, Matt Kuchar, et Andrew Loupe ont atteint la mi-parcours.
Parmi ces trois joueurs, deux avaient déjà été menacés de pénalités pour jeu lent, un problème qui peut paraître anodin, mais qui a en fait des conséquences néfastes sur le développement du golf, pour les professionnels, mais aussi pour nous les amateurs.
Déjà au niveau des retransmissions TV, imaginez que le derby OL-ASSE dure 50 minutes de plus que le temps prévu ! Canal + ou BeinSport ne pourraient pas forcément respecter leurs grilles ou alors chambouler leurs programmes.
Ensuite, combien de spectateurs pourraient réellement rester dans le stade au-delà des 90 minutes normalement consacrés au match ?
Enfin, toujours concernant le public, combien ne finirait pas par s’ennuyer à la longue ?
Avant l’heure… c’est pas l’heure, l’heure…c’est l’heure, et après l’heure… c’est plus l’heure…
Ce vieil adage pourrait donner l’impression d’une trop grande rigueur, et un manque de souplesse.
Cependant, une partie de golf qui dure plus de cinq heures et demi, c’est franchement énervant, et frustrant pour ceux qui regardent comme pour ceux qui jouent.
Combien d’amateurs ont déjà été bloqués derrière une partie de trois ou quatre golfeurs qui scrutent chaque putts comme s’ils jouaient un championnat du monde, et étaient rémunérés pour chaque coup ?
Le principal frein au développement du golf en France comme ailleurs est le temps nécessaire pour jouer 18 trous.
Pour beaucoup de personnes qui n’auraient rien contre le fait de découvrir le golf, allouer une demi-journée ou parfois une journée entière à une seule partie de golf est un trop lourd tribu à payer, surtout pour les pères et mères de familles.