Depuis sa victoire au Masters à Augusta en avril, Tiger Woods a fait l’impasse sur le Wells Fargo Championship, pourtant initialement prévu à son calendrier. Pas de blessure, simplement le besoin de récupérer émotionnellement et physiquement après sa 15eme victoire en majeur, un titre après lequel il courait depuis plus d’une décennie. Engagé cette semaine sur le second majeur de l’année sur le parcours de Bethpage, Tiger peut sous certaines conditions redevenir numéro un mondial, un classement qu’il n’ambitionnait même plus d’occuper quelques mois en arrière…
Jeudi, pour le compte du premier tour de l’US PGA, désormais deuxième dans l’ordre calendaire des majeurs de golf, Tiger aura-t-il complètement digéré sa victoire au Masters, et surtout l’énorme émotion qui en a découlé ?
En matière de sport de haut niveau, très souvent, les enjeux ne vous attendent pas. Dès cette semaine, le fait qu’il puisse potentiellement redevenir numéro un mondial de golf agite beaucoup de gazette.
Effectivement, en théorie, celui qui est passé du 13eme rang au 6eme après sa victoire dans le premier majeur de l’année peut effectivement reprendre « son » trône.
Numéro un à la fin de chaque saison entre 1998 et 2009 (à l’exception de la seule année 2004), Woods avait déjà réussi à reprendre ce classement en 2013 aux termes d’un retour émaillé de plusieurs victoires, mais pas en majeur.
A l’époque coaché par Sean Foley, il avait joué du très bon golf mais n’avait pas su ou pu arriver frais pendant les grands rendez-vous de l’année.
Depuis son retour annoncé fin décembre 2017, Woods, au départ prudent sur sa capacité à revenir à un bon niveau, n’avait pas trop fait mystère du fait qu’il gérerait ses pics de formes en les calquant sur les grands tournois, dont bien évidemment les majeurs.
En avance sur son propre tableau de marche, tombant sur un Molinari imperturbable à Carnoustie, et un Koepka très puissant à Bellerive, Woods avait fini par lever l’incertitude de la victoire à Atlanta pour le Tour Championship, terminant au passage exténué par la gestion de l’intense pression liée à son retour.