A 51 ans, l’irlandais Padraig Harrington retrouve une seconde jeunesse sur le Champions Tour, le circuit vétéran du PGA Tour. Depuis que le natif de Ballyroan a passé le cap des 50 ans, il a déjà disputé 27 tournois pour 4 victoires et 18 top-10. Il a notamment remporté l’US Senior Open en 2022, ce qui faisait écho avec ses victoires au British Open en 2007 et 2008, au moment où il était des seuls à pouvoir contester la domination d’un Tiger Woods, encore au sommet de sa forme. Capitaine malheureux en Ryder Cup, sèchement battu avec son équipe lors de la dernière édition à Whistling Straits, il n’en demeure pas moins un exemple pour la qualité de son swing, et il n’hésite pas à l’occasion de pro-ams à partager ses meilleurs conseils envers les amateurs. Le dernier en date a particulièrement retenu mon attention, car rarement entendu…
Harrington, une figure du golf mondial depuis la fin des années 90
Après être passé professionnel en 1995, Harrington a rapidement fait ses preuves sur le circuit européen, remportant son premier titre, l’Open d’Espagne, dès sa première année.
Malgré une série de deuxièmes places, qui lui ont attribué une réputation d’éternel deuxième, il a su démontrer son talent en renouant avec la victoire en 2000.
Toute la dynamique du club de golf et de sa vitesse de frappe, vient de l’effet “double balancier” untilisé pendant deux siècles en artillerie, juste avant l’arrivée de la poudre, avec le trébuchet, qui permettait d’envoyer des boulets de 120 kilos à plus de 200 m.
Avec le trébuchetr, c’est au moment où arrive à la verticale la poutre à laquelle est liée, en son haut, la lanière, avec au bout la nacelle du boulet, et donc qu’elle ralentit puis s’arrête, que toute l’énergie passe dans le deuxième “balancier” la lanière, qui se déploie alors à une vitesse fulgurante. Il est certain que si la poutre s’arrêtait net, la vitesse de projection de la lanière, avec le boulet au bout, augmenterait sensiblement.
Dans le swing de golf, le premier balancier , l’équivalent de la poutre du trébuchet, ce sont les bras, et c’est au moment où ceux ci ralentissent que toute l’énergie passe dans le deuxièmpe balancier, le club. Et, oui, si, arrivé à ce moment de vitesse maximale des bras et donc des poignets, ceux ci s’arrêtaient net, il y aurait sensiblement plus de vitesse transmise au club.
Mais la réalité n’est pas que ce sont les mains qui donnent de la vitesse, mais l’arrêt , si possible du mouvement des mains.
A remarquer par ailleurs que ce phénomène du double balancier est à l’oeuve trois fois dans le swing : les hanches entraînennnt les épaules et freinent brutalement, les épaules, alors, entraînent les bras, et freinent brutalement, les bras, enfin, entraînent le club et , à leur tour, freinent brutalement. Et c’est lorsque le mouvement est le mieux coordonné , ainsi que le montrent les tests avec la K vests, que le club prend une vitesse maximale… Et, oui, l’accelération, suivi du freinage butal de chaque segment est détermnant…