De nouveau vainqueur d’un tournoi sur le PGA Tour, à l’occasion du Genesis Open 2018, Bubba Watson nous a brillamment rappelé en quoi il est un golfeur à part. Avec une moyenne de 320 yards (292 mètres) au drive sur le dernier tour, Watson a démontré qu’il pouvait toujours être l’un des plus longs frappeurs chez les professionnels. Pourtant, son swing sort complètement des standards habituels.
Un swing atypique
Originaire de Bagdad en Floride, Bubba Watson (39 ans) n’a pas construit son swing à l’image de beaucoup de pros, en essayant d’entrer dans la norme.
Justin Thomas est par exemple le fils d’un pro PGA (Mike Thomas), et représente parfaitement ce qu’est aujourd’hui la norme d’un parfait joueur du circuit, qui donne très peu de spin à la balle au drive.
Bubba a travaillé son swing loin des enseignants certifiés PGA, et plutôt dans le jardin de la maison familiale.
De cette expérience, il a développé un swing unique, et surtout une capacité à travailler la balle hors-norme.
Est-ce un encouragement à ne jamais prendre de cours ? Certainement pas, Bubba est un exemple rare.
C’est aussi un talent pour être capable de comprendre ce qu’il faut produire pour propulser une balle à plus de 120 mph (193 kmh).
Ce talent a sauté aux yeux du monde à l’occasion de sa victoire au Masters 2012 qu’il a remporté en play-off contre le sud-africain Louis Oosthuizen.
Lors de ce match dans le match, au cours du deuxième trou de play-off, il a tapé l’un des plus mémorables coups de golf de l’histoire récente. Un coup qui a forgé sa légende dans nos esprits.
Watson peut être considéré comme un joueur de feeling parce qu’il est justement capable de donner beaucoup de spin à la balle.
En fâcheuse posture pour attaquer le green, depuis le rough et bordé par deux rangées de spectateurs, en gaucher, il pouvait bien plus hooker la balle qu’un droitier aurait pu la slicer dans une telle position.