Au début des années 2000, je me souviens que mon pro de golf, Franck Morineaux au golf de Saint-Marc, m’invitait fréquemment à m’inspirer du swing d’Ernie Els. Le sud-africain était alors à l’apogée de sa carrière. Il était même membre du célèbre « big five » aussi composé de Tiger Woods, Phil Mickelson, Retief Goosen, et Vijay Singh. En février dernier à l’occasion du Genesis Open, ce n’était pas sans une pointe d’émotion que j’ai pu le suivre sur quelques trous pour le prendre en photos, et soumettre aujourd’hui les clichés à l’œil des pros. Beaucoup de choses ont sans doute déjà été écrites à propos de « swing easy ». A travers ce sujet, je voudrai vous proposer une synthèse des éléments caractéristiques de son geste si fluide et si puissant, souvent pris en modèle dans les écoles de golf.
Ernie Els, le crépuscule d’une légende ?
Pour Franck, j’imagine sans doute que l’exemple d’Ernie Els pouvait m’être utile surtout à cause de son tempo.
Mesurant 1m91 pour 95 kilos, Ernie Els, passé pro en 1989 a toujours eu un physique propre à être un long frappeur.
Sur les practices, on ne pouvait pas le « louper ». Il dépassait déjà tout le monde d’une ou deux têtes.
A 47 ans cette année, son physique n’est plus un atout suffisant par rapport à la jeune meute incarnée par Justin Thomas (1m78 pour 66 kilos), sorte de poids plume qui drive pourtant à 305 yards de moyenne (9eme meilleure statistique du PGA Tour en 2017).
Quand Justin Thomas swingue à 116 mph de moyenne cette saison, Ernie Els n’est plus qu’à 109 mph pour une moyenne de 283 yards.
20 yards par rapport aux meilleurs qui le privent de passer régulièrement des cuts sur les grands tournois.
En l’espace de quatre mois, il n’a tout simplement passé que deux cuts sur le PGA Tour dont un au Masters d’Augusta terminé à la 55eme place.