S’entraîner sur les greens à mieux putter est trop souvent sous-estimé par les amateurs. Le putting est pourtant ce qui fait la différence sur le parcours. D’une partie à une autre, si vous rentrez 34 ou 42 putts, cela fait une très grosse différence sur votre carte de score. A plus de 10 mètres du trou, votre niveau d’attente est rarement très élevé, au point d’espérer rentrer le putt pour birdie ou pour sauver le PAR. En revanche, à 2 mètres, c’est le contraire, nous pensons tous que nous devons absolument rentrer, à cette distance qui semble abordable…et pourtant…
Et pourtant, sur le PGA Tour, la moyenne des putts rentrés à 2 mètres est de seulement 69%, ce qui revient à dire qu’un pro manque en moyenne un putt sur trois à cette distance.
Putts à 2 mètres : Quel est le bon niveau d’attente pour un amateur ?
Devant une telle réalité, un amateur ne peut pas raisonnablement espérer rentrer 100% de ses putts à cette distance, et évacuer une possible frustration nocive pour le reste de son jeu.
Cela ne veut pas pour autant dire qu’il ne faut pas se préoccuper de cette situation de jeu.
La couverture télévisée des tournois de golf fausse votre perception, car la plupart du temps, les réalisateurs se focalisent seulement sur les meilleures parties.
Davide Pelz, le grand spécialiste américain du petit jeu, avait établi, il y a plus de 20 ans, la statistique suivante :
– pour un bon gofeur
– à 1 mètre , 9 chances sur 10,
– à 2 mètres, une chance sur deux
– à 3 mètres , une chance sur quatre
– à 5 m une chace sur dix
– à 10 m, une chance sur 20
Et, pour les joueurs du tour, ce n’est pas beaucoup mieux.
Conclusion : travaillez vos putts courts, c’est à dire les bonnes approches et les deuxième putts , de moins de .50 m à 1.50 m. Au delà, quoi que vous fassiez ça sera pile ou face, et bien pire après 2 mètres.
Après :
– travaillez vos approches car la relation probabilité d’entrée la balle / distance au trou, diminue de façon exponentielle par rapport à la distance au trou
– travaillez votre régularité . En effet, on est complètement là dans un problème de probabilités et de statistiques et c’est la régularité de votre swing au putt qui pèse le plus lourd
Enfin, et c’est essentiel, faites régler votre putter, par un professionnel, à votre morphologie, à votre posture, à votre swing et à votre tempo naturel. Cela passe par la longueur, le lie, le loft, le grip, le poids, et l’équilibrage de votre putter ,( en général plus souvent en haut qu’en bas), et les résultats sont, souvent, spectaculaires. Fitter un putter sans réglage dynamique est sans effet, et l’inverse également. Comme me l’avait dit Christian Marquardt docteur en physique et en neurologie, créateur du Sam Putt Lab : “first you fit the putter, and then you fit the putting stroke” avec, si nécessaire complément du fitting du putter et du swing en boucle.