Avec la victoire de Shane Lowry, c’est peut-être le principal événement à retenir de The Open disputé sur le parcours du Royal Portrush, en Irlande : L’américain Xander Schauffele a vu son driver déclaré non-conforme, et ne pas passer le test du « Characteristic Time » mis en place par le Royal & Ancient. Tricherie ? Mauvaise publicité pour le joueur ? Mauvaise publicité pour la marque ? Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. C’est certainement le résultat des processus de fabrications en matière de drivers, et quelque part, les marques avaient déjà prévenues de cette possibilité six mois plus tôt…
En décembre dernier, dans un restaurant de Carlsbad (Californie), je retrouve un « jeune étudiant » fraichement sorti du business du golf, Benoit Vincent.
Ancien « CTO » de TaylorMade pendant de longues années, à savoir le boss de la production, il me confie que la nouvelle technologie « Speed Injection » développée pour garantir le maximum de coefficient de restitution était déjà à l’étude depuis cinq ans, mais surtout, il m’explique un point crucial dans le processus de fabrication d’une tête de driver : Les contrôles qualités.
Sur plusieurs centaines de milliers de pièces produites chaque année, le processus de contrôle qualité concerne réellement moins d’1% du panel total. C’est valable pour tous les fabricants.
Le processus qualité consiste à retirer une pièce de la chaîne, et lui faire passer une batterie de tests, et notamment de conformité pour la vitesse de balle maximum générée.
La limitation du coefficient de restitution est de 0.83 avec une marge d’erreur de 0.08 (soit un COR réel de 0.822).
Cette limitation contraint les fabricants, qui pourraient encore affiner les faces, tout en les rendant suffisamment rigide pour qu’elles ne cassent pas, et produisent encore plus de vitesse de balle.
Jouer avec la limite est au cœur du business des drivers.