L’année 2025 débute en fanfare dans le monde du golf avec la sortie des drivers Callaway Elyte. Présentée comme une gamme « révolutionnaire » et « élite » – une référence directe à Eli Callaway, fondateur de la marque – cette série promet vitesse, distance et tolérance inégalées. Mais les déclarations audacieuses de Callaway résistent-elles à l’analyse des tests indépendants ?
Pour cet article, nous avons compilé et croisé les avis de testeurs bien connus, notamment Rick Shiels, Michael Newton, James Robinson, et Mark Crossfield, afin d’apporter un éclairage critique et équilibré. S’agit-il d’une véritable avancée ou d’un simple coup marketing plus ou moins bien orchestré ?
Une gamme conçue pour tous les profils
La gamme Callaway Elyte propose trois modèles principaux :
- Elyte Standard – Le modèle polyvalent, adapté à la majorité des golfeurs. Il offrirait un équilibre entre distance, tolérance et maniabilité.
- Elyte X – Une version axée sur la tolérance et légèrement orientée draw, idéale pour les joueurs ayant besoin de corriger une trajectoire en fade ou slice.
- Elyte Triple Diamond – Destiné aux frappeurs puissants et joueurs expérimentés, ce modèle compact et bas en spin vise un maximum de distance et de contrôle, mais sacrifie la tolérance.
Les têtes des drivers Elyte sont, sans aucun doute très bonnes, ainsi que le sont d’ailleurs quasiment toutes les têtes que l’on touve actuellement sur le marché.
Toutefois, il, n’existe pas de têtes magiques :
1: parce que les paramètres physiques corellés à la vitesse de balle, et donc à la distance, et la tolérance des clubs, sont imposées par l’USGA et atteintes depuis des années .
2 : les paramètres d’optimisation d’un driver, permettant, notamment, la distance optimale et la dispersion sont au nombre de 9, chacun avec de multiples possibilités de réglage, ainsi on a :
– le loft
– le lie,
– l’angle de la face
– la longueur du shaft
– le poids du shaft
– le flex du shaft ( flexibilité mesurée à la poignée)
– le profil du shaft ( variation de la flexibilité d’un bout à l’aute du shaft)
– l’équilibre du club (swingweigth)
– le grip : consistance et épaisseur, main droit, main gauche
Aussi, en ne considérant, que 7 possibilités de réglage par paramètre, on arrive , au total, à plus de 2 millions de réglages finaux pour un driver !
Autant dire que les affirmations de Callaway sont inacceptable en ce qu’elles sont; à l’évidence, mensongères et trompeuses , comme l’étaient, il n’y a pas bien longtemps, à propos du driver Paradym, l’affirmation d’une “distance inégalée et d’une “dispersion réduite de 15 %”
Un point en particulier : le spin.
Il n’existe pas de driver “low spin”. En effet, le spin dépend à vitesse de swing donnée, de ce que l’on appelle le “spin loft” qui mesure l’écart entre l’angle d’attaque -descendant, remontant ou neutre, et de combien de degrés- et le loft dynamique à l’impact, qui, lui, dépend, du loft d’origine , modifié par la position des mains -en arrière de la tête, en avant, neutre-, du moment du relâchement des poignets (release) dans le swing, et du profil du shaft.
Par ailleurs il existe un spin optimal pour chaque vitesse de swing
Alors oui, comme il est dit “rien ne justifie le rythme actuel de lancement de nouveaux drivers”