Les marques se lancent chaque année dans une quête pour créer le driver le plus performant tout en respectant les normes rigides imposées par l’USGA. Cependant, cette recherche permanente de performance se heurte à des limites strictes en matière de distance et de design, laissant peu de place à la véritable innovation. Autrement dit, il ne peut pas se passer grand-chose. Toutefois, et pour une fois, une histoire mérite d’être racontée…Daiwa, une marque japonaise moins connue en France, réputée auprès des amateurs de clubs japonais pour ses innovations audacieuses, a décidé de bouleverser les règles du jeu avec son nouveau driver GIII (Grand Gear Golf), enfin commercialisé en France. Ce club représente bien plus qu’un énième driver. Il incarne une véritable rupture avec les conventions établies, offrant des performances potentiellement supérieures, en particulier en matière de distance, en assumant pleinement sa non-conformité aux normes de l’USGA. La décision prise par Daiwa de s’affranchir des restrictions de l’USGA pour le driver GIII lui permet de répondre à une demande latente du marché : celle des golfeurs qui ne sont pas concernés par la compétition officielle et qui recherchent avant tout un club capable de maximiser leurs performances.
Ce positionnement osé de Daiwa remet en question le discours marketing traditionnel des marques comme Ping, Callaway, et TaylorMade, qui lancent chaque année de nouveaux drivers conformes aux normes, mais sont limitées dans l’amélioration de la distance.
Et oui “quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite !”
A partir du moment où les limitations imposée par l’USGA et, notamment celle du coefficient dit CT, qui est venu remplacer le COR, ou Coefficient Of de Restitution, est dépassée, on peut aller plus loin.
Toutefois faire des drivers avec des faces non conformes aux règles de l’USGA n’est pas nouveau.
Il y a, enffet celles qui on été mise sur le marché avant que l’USGA n’impose une limite, et celles créée ultérieurement par certaine marques telles que Krank ou Wishon avec un COR, ou CT délibérément au dessus de la limite. Cela existe depuis longtemps, ainsi du driver 959 OL 10.5 de Wishon avec un COR de 0.90, bien au delà de la limite de 0.83, ou aussi le Krank mais cela n’a pas rencontré un grand succès, les golfeurs étant gênés de dire à leurs camarades de jeu, que leur driver était non conforme.
Est-ce que Daiwa ne ré-ouvre pas la boite de Pandore ? Si ses clubs plaisent, ça risque d’être la ruée par les autres marques… Connaissant l’avidité de certaines, pas sûr qu’elles laissent s’échapper cette manne. Alors quoi ? Il y aurait, à terme deux sortes de golfeurs ? Ceux qui respectent l’esprit du Golf et ceux qui s’en foutraient et qui ne chercheraient qu’à briller sur les fairways en achetant, sûrement fort cher, des clubs trafiqués (non conformes, pardon) ? Alors ? Ces années de limitations, de normes pour en arriver là ? Bien sûr qu’on aimerait dans certains cas aller plus loin, mais l’âge venant, j’ai changé mon jeu. Je me fiche de gagner 10 mètres au drive. Je travaille ma stratégie, mon petit jeu et mon putting, c’est grâce à ceux-ci que je gagne des coups. En fait, je n’ai pas trop d’idées sur cette annonce. Mais en fin de compte, les utiliser, n’est-ce pas se mettre dans la même situation que celui qui « oublie » de compter un coup ? Quand le score ne reflète pas ton jeu parce que tu as été distrait (je ne parle pas de tricherie, hein ?) est-ce qu’on est bien dans sa tête ? On ne trompe que soi-même. Ça ne remplacera pas le travail. Et je gage qu’en cas de réussite ou d’échec, l’impétrant se fera vanner gentiment par ses partenaires de jeu. On dit que ça ne concerne que les gens qui ne font pas de compétitions. Mais… Quid des parties amicales ? J’ai peur qu’il y ait un peu plus de tensions, quand on joue l’apéro en scramble ! Bref, wait and see…