Dans un pays où la météo ne fait pas toujours bon ménage avec les fairways et où les parcours sont encore trop peu accessibles en milieu urbain, les simulateurs de golf semblent enfin sortir du bunker de la confidentialité. Selon une étude récente menée par Horizon, le marché français des simulateurs de golf devrait atteindre 100,7 millions de dollars d’ici 2030, contre 62,2 millions en 2024. Une croissance annuelle moyenne de 8,9 % est prévue entre 2025 et 2030, ce qui place l’Hexagone au cœur d’un mouvement mondial qui redéfinit la manière dont le golf se joue, s’enseigne et se consomme. Mais derrière ces chiffres séduisants, souvent repris sans nuance par les constructeurs, se cache une réalité plus complexe, où innovation rime parfois avec illusion, et accessibilité avec marketing ciblé. Car si la technologie avance à grands pas, elle ne gomme pas les limites ni le coût – souvent prohibitif – d’une pratique qui prétend démocratiser le golf… sans toujours y parvenir.
Un marché dopé par le hardware, mais dominé par des usages commerciaux
En 2024, le matériel (hardware) représentait la plus grande part du marché français des simulateurs, porté par la multiplication des installations dans les bars à golf, centres de loisirs ou hôtels haut de gamme.