Les marques s’appellent XXIO, PXG, Honma… Elles ont ouvert une nouvelle brèche dans le marché des équipements de golf. Il n’est plus possible d’en contester la réalité. Il existe désormais un segment ultra-premium dans le domaine des équipements de golf. Le marché global a beau être en légère récession en France, ou plat comme aux Etats-Unis, ce segment connaît une réelle augmentation des ventes, et parfois même à deux chiffres.
Le marché japonais est le deuxième marché mondial en termes de consommations d’équipements de golf, et au pays du soleil levant, une réalité ne se dément pas. Si ce n’est pas cher, ce n’est pas qualitatif. Le prix est directement connecté à la valeur technique et statutaire du produit. Jouer au golf est encore, et peut-être de plus en plus un privilège.
Si en France, beaucoup se battent pour véhiculer l’image d’un sport accessible à tous, ce n’est pas une obsession pour des pays où le golf est déjà très développé.
Au contraire, au Japon, en Corée du Sud, et aux Etats-Unis, les marchés sont à maturités. Pour les golfeurs les plus fortunés, jouer au golf ne suffit plus forcément à se distinguer.
Il faut jouer beau. Il faut jouer chic. Il faut jouer cher pour rappeler une position sociale.
Le golf n’est pas forcément un privilège comme on hérite d’un titre de noblesse. En revanche, en France, dans notre mode de vie actuel, avec la pression économique qui s’exerce sur les actifs (plus d’impôts, plus de pression professionnelle…), jouer au golf, prendre le temps de jouer au golf apparaît de plus en plus comme un privilège que l’on s’octroie.
Ce n’est pas qu’une question d’argent à dépenser sur le parcours ou en matériel. C’est une question de temps à consacrer.
Selon des études récentes, la part des 1% de français les plus riches gagne plus de 84 000 euros par an.