Le 5 mars 2018, l’USGA et le Royal et Ancient publiaient conjointement leur rapport annuel sur la distance au drive mesurée sur les sept principaux circuits professionnels de golf. Cette étude est réalisée chaque année depuis 2015, et contrairement aux années précédentes, elle relève un gain de distance anormalement élevé par rapport aux autres années. De quoi ajouter de l’eau au moulin de ceux qui sont pour un retour en arrière concernant la performance actuelle de la balle de golf premium, dont Jack Nicklaus et Tiger Woods. Les marques n’ont pas tardé à réagir, Titleist et TaylorMade en tête, pour en contester l’idée, et relever des incohérences.
Un rapport sur la distance qui fait débat
Le dernier rapport sur la distance au drive émis conjointement par l’USGA et le Royal et Ancient pourrait bien un pavé jeté dans la marre.
Les deux législateurs ont compilé près de 300 000 drives tapés par des professionnels en tournoi sur l’année 2017.
A la différence des rapports de 2015 et de 2016 qui laissaient entrevoir des gains minimes au drive, et de l’ordre de 0,2 yards par an (soit 18 centimètres).
Cette année, le rapport table sur un gain de 3 yards (2,74 mètres), ce qui constitue une forte rupture avec les mesures précédentes.
A noter, toutes les données des golfeurs et des golfeuses sont répertoriées, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe, en Asie, ou sur tous les autres continents.
L’USGA et le Royal considèrent qu’il s’agit là d’une franche déviation par rapport aux études précédentes.
Le terme de non-conventionnel est même employé dans le rapport, considérant qu’un gain de distance de près de 4 yards n’est pas anodin pour la pratique du golf, et son économie.
Les deux législateurs s’inquiètent de ce résultat, et considèrent que c’est un problème, allant jusqu’à rappeler qu’en 2002, dans son état des principes du golf, elles avaient déclaré que des distances de frappes à un niveau aussi élevé n’étaient pas souhaitables.