À l’occasion du Nouvel An que les chinois fêtent le 28 janvier, et le passage à l’année du coq de feu, nous nous sommes interrogés sur l’état du golf en Chine. De répression à promotion, tout à la fois enjeu sportif et politique, pour l’empire du Milieu le golf est en mutation constante.
La Chine a toujours eu une relation compliquée avec le golf. Mao avait interdit le golf en 1949 lorsque les communistes ont pris le pouvoir, le dénonçant comme le « sport pour les millionnaires ». Aujourd’hui encore, les Chinois qui entendent parler du golf le considère toujours comme le « jeu des riches ».
Quand la Chine réprime le Golf
Alors qu’en 2004 il y avait moins de 200 parcours de golf en Chine, il a été interdit d’en construire de nouveaux. Cependant, malgré ces mesures drastiques prisent en 2004 et avant les fermetures annoncées depuis 2011, on comptait encore tout de même plus de 680 parcours…
La Chine a alors lancé une nouvelle campagne de répression du golf sur son territoire, en fermant 111 parcours. L’objectif annoncé étant de ne plus gaspiller d’eau et de ne plus détourner les terres cultivables destinées aux paysans.
Les promoteurs ont développé des parcours de golf, en utilisant le prétexte de création de parcs ou d’autres projets, bien souvent avec la complicité des fonctionnaires locaux.
Alors que de nombreuses villes chinoises souffrent du manque de terrains constructibles, autour de ces villes, des parcours de golf illégaux intégrant des complexes immobiliers de luxe ont été construit en tant que « parcs de sports publics », avant d’être secrètement reconverti un peu plus tard.
Parallèlement, dans le cadre d’une grande campagne anticorruption, il est demandé aux quatre vingt huit millions de membres du parti communiste chinois, de rester en dehors des parcours de golf.