Récemment interrogé dans le cadre d’un tournoi du PGA Tour pour les plus de 50 ans, l’américain Phil Mickelson (51 ans), a une fois de plus déclaré que pour lui la précision au drive n’était pas une question pertinente, au contraire de la distance. Il a surtout précisé qu’il se souciait peu de la dispersion de ses drives, dans la mesure où il a toujours pu s’appuyer sur l’excellence de son wedging, et ce, pour réussir un grand nombre de birdies. Alors, faut-il en déduire pour un amateur que la distance l’emporte systématiquement sur la précision au drive ?
Du point de vue de Phil Mickelson, quand on connaît la qualité de son petit-jeu, il n’est pas étonnant qu’il ait cherché à en tirer le meilleur profit tout au long de sa carrière, et au passage, à réduire la part de sa plus grande faiblesse, la précision au drive.
A 50 ans passés, Phil Mickelson swingue encore son driver à une moyenne supérieure à 117 mph (188 km/h) et même si pour cela il utilise le shaft le plus long possible, c’est tout de même un exploit pour un golfeur souvent plus âgé de 20 à 30 ans par rapport à ses principaux rivaux sur le PGA Tour.
D’une façon générale, pour les golfeurs amateurs, même de bon niveau et, ajoutons, jouant sur nos terrains européens, la référence à ce que font les grands champions n’a quasiment aucun intérêt. Car ces gens-là sont de véritables extra-terrestres pour eux. Et les fairways du tour sont taillés de façon beaucoup plus étroite que ceux de nos golfs habituels, ce qui fausse totalement la comparaison.
Pour un amateur, d’un niveau moyen, voire assez bon, viser 60 % de fairway en régulation à sa distance optimale est totalement insuffisant pour scorer à son véritable potentiel, car, notamment, sortir efficacement et régulièrement du rough est, tout simplement, pour cet amateur, mission impossible.
Mais si, effectivement, pour cet amateur, le pourcentage de drive sur le fairway à sa distance est , très souvent, beaucoup trop bas, cela est dû à l’inadaptation, quasi générale, et totale, des drivers à ceux qui les jouent .
Il faut tout d’abord savoir que la distance au drive, est directement fonction de la vitesse de swing du golfeur, mais que son optimum varie énormément en fonction de son type de swing, de son angle d’attaque et de la différence entre le loft dynamique qu’il obtient à l’impact et le loft mesuré de la tête.
Et cette distance optimale peut-être calculée. Après, avec un driver bien réglé, tout golfeur amateur d’un niveau moyen, disons à partir de 24 et en dessous, doit pouvoir atteindre 80 % de fairway en régulation à cette distance. Mais ceci n’est définitivement pas l’objectif des fabricants ni celui des magasins de matériel, et seuls des clubmakers professionnels expérimentés pourront faire qu’il soit atteint.
Dans ma région, les fairways sont relativement étroits, plutôt en couloir. Le rough n’a que de nom, la balle est vite injouable ou perdue. Sauf à pouvoir driver jusqu’en début de green, je passe mon temps à faire des approches en 3e coup. Donc oui, vu mon modeste niveau, il m’est essentiel de rester sur le fairway, quitte à être moins long, et donc un driver chez GOLFNSWING.