Le nom de Greg Norman, 67 ans, marque particulièrement l’actualité du golf depuis le début de la saison 2022. Instigateur du LIV Golf, un circuit renégat pour certains, l’australien mène en réalité un vieux combat contre le PGA Tour, et animé par un esprit de vengeance, et en même temps lié à sa propre histoire avec les Majeurs. Allié de circonstance avec les Saoudiens, Norman entend dynamiter l’ancien monde pour en faire apparaître un nouveau… Ses motivations sont-elles vraiment louables ?
Greg le requin blanc, un surnom tout sauf affectueux
Greg Norman, « the Shark » ou « le requin » ne porte pas ce surnom par hasard. A l’image de sa carrière de golfeur professionnel, Norman peut être considéré comme une personnalité agressive ou offensive.
Comme un certain nombre de personnalités attirés par le pouvoir et la lumière, il ne se résout pas à mener une vie de milliardaire paisible, et loin de l’attention médiatique.
Sa fortune personnelle est estimée à 400 millions de dollars. Il a prouvé son talent clubs de golf en mains, pourtant deux événements semblent avoir forgé son destin, et son ressentiment.
Trois fois défait ou second au Masters à Augusta (1986, 1987 et 1993), le tournoi qu’il vénérait le plus au monde, le tournoi qu’il voulait gagner plus que tout autre, Norman s’est pris à imaginer qu’un tournoi de golf ne devrait pas durer 72 trous mais 54, soit 3 jours au lieu de 4.
Sur la planète golf, le Masters est peut-être le seul tournoi de golf qui compte…Au milieu des années 80, on considérait que le Masters était le tournoi de « Jack Nicklaus » recordman des victoires (1963, 1965, 1966, 1972, 1975 et 1986)
1986 marque justement un moment clé dans l’histoire commune de Nicklaus et Norman. Si le premier nommé est devenu le plus vieux vainqueur d’un Majeur à 46 ans à cette occasion, déjouant tous les pronostics, le second a justement la première victime de cette histoire et de l’ours blond.
