Venu de Bossey, à proximité de Genève, Stéphane Turin a quitté, fin septembre, la direction du golf d’Anahita (Maurice) pour rejoindre la France et prendre la direction de la Société des golfs de Biarritz (Le Phare et Ilbarritz). Avant de quitter l’île, il nous a accueilli dans son bureau d’Anahita pour partager quelques éléments de son expérience mauricienne. Où il est question de tourisme golfique et de matériel.
De l’océan Indien à l’océan Atlantique
« J’ai appris à marcher sur un terrain de golf », se plaît à raconter Stéphane Turin.
« Mes parents jouaient au Golf de Prunevelle, en Franche-Comté, mon père en a été capitaine des Jeux, tout comme mon grand-père l’avait été avant lui ».
Vainqueur du Peugeot Classic Amateur en 1990, il ne s’est toutefois pas engagé dans une carrière de joueur professionnel – « extrêmement difficile et exigeante », dit-il – préférant suivre le chemin de la gestion et du management.
Arrivé à l’île Maurice, en janvier 2020, quelques semaines avant l’instauration du 1er confinement, Stéphane Turin a dû faire face à une réalité à laquelle il ne s’attendait pas du tout.
« Du jour au lendemain, l’activité a été stoppée net », raconte-t-il.
« La fréquentation du golf étant essentiellement soutenue par l’activité des deux hôtels du site, l’Anahita Golf & Spa Resort et le Four Seasons, les restrictions de voyage ont eu un effet immédiat : à l’exception de quelques résidents, les fairways restaient désespérément vides ».
Comme partout ailleurs dans le monde, il a dû faire face : gérer les quelque 80 employés, entretenir le terrain malgré tout et gérer une baisse de chiffre d’affaires de 90%.
« L’État mauricien a pris en charge les salaires des employés non-cadres pendant 18 mois, l’État a cautionné des prêts bancaires à taux réduit, les actionnaires ont financé pour maintenir l’outil de travail en état… et certains propriétaires sont même venus tondre les roughs ».