Avant la tragédie sismique qui a frappé le pays dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, le Maroc nourrissait de grandes ambitions pour devenir une destination de choix pour les amateurs de golf. Avec un objectif ambitieux de quadrupler les green fees et de doubler le nombre de touristes golfeurs à 250 000, le pays s’était solidement positionné pour concurrencer d’autres destinations européennes plus établies comme l’Espagne et le Portugal. Fort de ses 38 parcours de golf, dont 13 rien qu’à Marrakech, le Maroc avait tout pour plaire : un climat clément, des paysages époustouflants, une riche offre culturelle, et des tarifs compétitifs. Marrakech, suivie de près par Agadir, étaient les joyaux de cette couronne golfique, avec des complexes intégrant non seulement des parcours de golf de qualité mais également une large gamme d’hébergements et d’activités annexes.
Tout a cependant été remis en question dans la nuit du vendredi au samedi lorsque le Maroc a été frappé par le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré dans le pays.
D’une magnitude de 7, le séisme a causé la mort de plus de 2 000 personnes, en a blessé plus de 2 000 autres, et a dévasté des villages entiers.
L’épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, proche des destinations touristiques comme Marrakech.
Selon le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (Seto), qui fédère les principaux tour-opérateurs français, Marrakech semble avoir survécu au séisme avec ses infrastructures hôtelières et touristiques majoritairement intactes.
L’aéroport de la ville est également opérationnel, ce qui est un point crucial pour le secteur du tourisme, y compris le tourisme golfique. Seto a appelé à la “souplesse commerciale”, permettant aux touristes français de reporter ou d’annuler leurs plans de voyage jusqu’au 11 septembre.
De son côté, Club Med, qui exploite un resort de luxe à La Palmeraie de Marrakech, n’a enregistré aucun dommage majeur et a assuré que ses clients et son personnel sont en sécurité.