Dans le cadre de la préparation d’un article à paraître sur l’économie du golf, parcours, mais aussi équipements et distribution du matériel, beaucoup d’acteurs m’ont interpellé directement sur la nécessité d’une intervention rapide de la Fédération Française de Golf, et auprès des pouvoirs publics pour défendre une filière, pour l’instant jugée non-stratégique, mais dont la survie pourrait se jouer à un fil. La FFGolf est cette fois confrontée à son plus grand défi historique.
13 avril 2020 à 20 heures, le Président de la République française annonce ce que beaucoup attendaient et redoutaient, un prolongement du confinement jusqu’au 11 mai prochain.
Dans son allocution, le Président n’a pas seulement annoncé une date qui peut nous servir à tous de lueur d’espoir pour le moment du déconfinement, il y a eu aussi ce qu’il n’a pas dit, et notamment le fait que les activités de plein air, et le golf y compris, n’étaient pas encore clairement réouvertes.
Au-delà du 11 mai, le risque est grand que l’accès aux golfs soient seulement libérés en Juillet ou après, et pour le coup, cela pourrait être extrêmement problématique.
Alors que pendant le confinement, on a autorisé à tort ou à raison, la possibilité d’aller courir autour de chez soi, souvent en centre-ville, s’y retrouver à plusieurs à en juger par les images, avant de préciser un rayon d’un kilomètre et d’une durée d’une heure, tous les golfeurs, et toutes les golfeuses savent ou se doutent, que le fait de se rendre sur un golf, dans un espace le plus souvent, ouvert, naturel, et avec, il faut bien le dire, peu de contacts sociaux, n’est raisonnablement pas une activité, qui pourrait facilement alimenter une deuxième vague de contamination, sauf à organiser une réunion de golfeurs de type bain de foule, et dans l’arrière-salle du club-house.