On attendait les derniers chiffres des licences avec impatience. Y-allait-il avoir un effet Ryder Cup en 2018 ? Au moment de lancer son projet d’organisation dix ans plus tôt, la Fédération Française de Golf tablait alors sur un plan de croissance régulier pour atteindre 700 000 licenciés en 2022. En ouvrant le dossier statistiques des licences 2018 récemment publié, c’est la déception qui l’emporte. Pas de +10, +5 ou même +2% de croissance, mais un faible 0,6% qui illustre l’inadéquation de l’offre avec les besoins de la demande. N’est-il pas venu le moment d’un nouveau projet de développement avec de nouvelles têtes et de nouvelles idées ?
Les années passent. Les constats demeurent. La population golfique continue de vieillir.
Dans son dernier rapport annuel, la FFG le concède que la faible progression des licences est tirée par les + de 68 ans.
La moyenne d’âge des golfeurs et golfeuses, qui quelques années en arrière était passée sous la barre des moins de 50 ans, est lentement remontée au-dessus de 53 ans, renvoyant les stratégies et tentatives de la FFG au point de départ.
Bien entendu, la fédération ne peut pas être seule comptable de la situation globale de stabilité du golf en France. C’est toute la filière qui doit regarder la réalité en Face.
Nous, collectivement, n’en faisons tout simplement pas assez pour dédiaboliser la pratique du golf en France, une activité qui peine à trouver son marché.
Cependant, la FFG et sa direction doivent tirer les conséquences de la situation, et des politiques misent en place depuis bientôt 10 ans.
Le pari de la Ryder Cup a, comme dans d’autres pays avant la France, démontré qu’il n’était en rien en liaison avec les attentes exprimées par les non-golfeurs.
Peut-on demain faire confiance aux équipes dirigeantes actuellement en place pour mener la réflexion nécessaire, et inventer un nouveau projet pour les 5 à 10 à venir ?