La FFG a volontairement réservé la primauté de l’information au Figaro. L’Open de France de golf vient de se doter d’un nouveau partenaire de poids pour reprendre le flambeau d’Alstom, et à priori, pour aller même encore plus loin. Le projet semble ambitieux. Il s’agit de porter le plus vieux tournoi organisé en Europe Continentale au niveau des championnats du monde. Quels sont les enjeux liés à l’arrivée du groupe chinois HNA ? Est-ce une bonne nouvelle pour le golf en France ? Est-ce que cela va tirer le haut niveau ?
Des questions mais déjà une réponse
Avant de poser de nombreuses questions, l’arrivée du groupe chinois HNA, en tant que partenaire titre de l’Open de France de golf apporte déjà une réponse très importante: l’équilibre financier de la fédération française de golf.
Au moment de faire la proposition pour obtenir la Ryder Cup en France en 2018, la fédération a dû prendre un certain nombre d’engagements, à commencer par celui de faire de l’Open de France, un tournoi d’envergure avec une dotation conséquente.
Doté encore cette année de 3.5 millions d’euros, l’Open de France est bien l’un des plus gros tournois disputés en Europe.
A titre de comparaison, le BMW International Open organisé en Allemagne la semaine précédente ne distribue que 2 millions d’euros.
Parmi les tournois de la saison régulière, seul l’Open d’Irlande supporté par la Rory Foundation fait mieux avec 4 millions d’euros.
Clairement, l’Open de France peut se targuer d’être un tournoi important, et tout cela a été en partie rendu possible par le très bon partenariat formé avec Alstom, qui jusqu’en 2016, par la voix de son ex-président, Patrick Kron a supporté le tournoi.
Alstom étant une entreprise française portée sur le devant de la scène politique et économique par la nature même de son activité, son retrait en tant que sponsor, un an avant le terme de son contrat avec l’Open, a mis un sacré coup de pression sur la FFG, et justement, à moins de trois ans de la Ryder Cup à Paris.