Derrière les chiffres publiés par la Fédération Française de Golf qui aime se vanter d’être la quatrième fédération sportive (elle est septième dans les faits) pour un sport qui reste pratiqué par moins de 0.7% de la population française, un chiffre est largement passé sous silence : La moyenne d’âge. Et pourtant, année après année, elle ne cesse d’augmenter, et a largement dépassé les 54 ans en 2022, et même 56 ans pour les « ladies ». Dans le détail de la pyramide des âges fournie par la Fédération, deux phénomènes s’observent : La baisse du nombre de jeunes joueurs, et la forte progression des joueurs de plus de 75 ans. Si le golf devient largement un argument pour la santé des seniors, à l’inverse, les chiffres concernant les jeunes et les actifs sont alarmants, et notamment pour l’économie de la filière…
Un contexte économique et inflationniste hautement défavorable
Il faut arrêter de le nier. L’inflation qui a succédé au déclenchement de la guerre en Ukraine a bien un effet d’une très grande violence sur la consommation des ménages, et en particulier des golfeurs français.
Le moral n’a jamais été aussi bas, ce qui agit justement sur la consommation des ménages.
Selon l’INSEE, et pour le mois de février 2023 : « l’appréciation par les ménages de leur situation financière passée et future demeure nettement dégradée », au point où on peut s’interroger sur la véracité des sondages d’opinions concernant le Président de la République, et sa Première Ministre.
Les Français sont hautement mécontents et surtout inquiets.
Les ménages ont une opinion très négative sur l’évolution passée et à venir du niveau de vie en France, et sont peu nombreux à considérer qu’il est opportun de faire des achats importants.
Toujours selon l’INSEE, La proportion de ménages qui estime qu’il est opportun d’épargner a quant à elle fortement augmenté, signe caractéristique de notre pays quand il est en crise.
Bonjour. Il serait intéressant (et peut-être instructif) de connaitre les rémunérations et le train de vie du commité de direction de la FFG.
… Et Si… Le golf français se cherchait une croissance à son image au lieu de se rêver en pays anglo-saxon ? … Et Pourquoi croire que la jeunesse est indispensable au sport ?
Depuis son grand essor des années 80, n’y a-t-il jamais eu, plus de jeunes, au golf, que d’adultes ? cela reste à démontrer.
Demandez donc à tous vos partenaires de jeux quand ils ont commencés le golf ? La plupart vous répondrons qu’ils avaient autours de 40 ans, qu’ils faisaient un autre sport (tennis, basket, football, etc.) et qu’un copain les a emmené sur un parcours… et le golf est resté…
Il faut arrêter de se morfondre en se disant que les jeunes ne s’intéressent pas au golf et que notre sport va disparaitre : ce n’est pas vrai. les jeunes, un jour, auront l’âge de la maturité pour un sport qui n’a d’intérêt que par l’adversaire que nous affrontons : nous-même. Seul des adultes trouvent l’adversaire en eux-même.
La priorité (selon moi) est de s’adapter dans les grandes villes au rythme de la vie de l’homme de 40 ans : construire ou adapter plus de parcours pour qu’ils se jouent vite, diminuer les temps de trajet, accéder plus vite au parcours et maitriser les budgets… et puis, ils emmèneront un autre copain au golf…
Les instances de la fédération sont (malgré le respect qu’il faut leur porter pour leur abnégation à défendre notre sport) sans doute moins apte à être sensible à une politique aussi simpliste, car largement composées de membres issues des clubs très traditionnels et familiaux du golf français (… les enfants naturels du golf britannique des années 1930).
C’est une tâche ingrate et un travail de longue haleine ou nulle gloire n’est à gagner.
Mais qui, sinon eux, iront vendre a Mme Hidalgo des petites structures golfiques grand public pour mettre un peu de sang neuf en face de ses 50 terrains de football, de ses 40 piscines et de ses 300 terrains de tennis ? Monsieur Grizot : au boulot ! Devenir populaire, c’est aussi devenir des structures proches et populaires…
Un dernier mot, pendant que Callaway fait fortune au états-unis avec ses golfs centers, ne pouvons nous inventez notre propre version du golf populaire? Ce sera en tout cas plus intelligent que de simplement mettre des stickers “financé par la Rider Cup 2018” sur des pitch and Putt qui existait avant la rider Cup.
Entièrement d’accord avec Snake eyes. Perso, je joue quasiment tous les jours, car j’ai besoin de marcher, m’aérer, respirer en pleine nature au milieu des animaux de toutes races. Par contre, je ne fais jamais les 18 trous. 9, 11, parfois 15, cela me suffit largement. Je suis persuadé que le développement de 9 trous compact, à tarif attractif, tout autour des villes, permettrait de juguler la horde de défection annuelle de golfeur déçu par la complexité de notre sport.