A l’aube de la quarantaine, pour un golfeur professionnel, c’est souvent la dernière ligne droite pour atteindre de grands objectifs. Pour un golfeur amateur, au contraire, c’est peut-être le moment où le jeu peut s’améliorer avec déjà d’autres grandes étapes derrière soi, comme les débuts dans la vie active ou le statut de jeune parent. Longtemps considéré comme le plus beau swing de golf, et en même temps peut-être le plus beau golfeur, Adam Scott, 39 ans, vainqueur du Genesis Open 2020 sur le parcours du Riviera Country Club, près de Los Angeles, espère démontrer qu’il a encore au moins 5 belles années de golf au plus haut niveau, en même temps d’avoir retrouvé de la motivation, après ses premières années en tant que père de famille…
Quelques semaines après le Masters d’Augusta 2014, finalement remporté par Bubba Watson, et auquel il a enfilé la veste verte du vainqueur, Adam Scott a surpris tous ses amis en se mariant promptement avec Marie Kojzar aux Bahamas.
Pas de fiançailles, pas de lune de miel, Adam Scott n’avait mis que ses parents dans la confidence, et alors que les amis présents à la cérémonie pensaient simplement participer à une fête, et sans raison particulière.
Le vainqueur du Masters 2013, un temps numéro un mondial en 2014, ne s’est pas marié sur un coup de tête.
En revanche, même s’il ne veut pas vraiment l’admettre, la paternité a joué sur sa motivation et par rapport aux exigences d’une carrière de golfeur de haut niveau.
« Il y a eu beaucoup de changements dans ma vie. » Poursuivant « Pour gagner, il faut que tout se passe comme prévu, et que les planètes soient bien alignées. »
Pas de manière dramatique, pour un golfeur finalement toujours dans le top-100 mondial depuis bientôt 20 ans (intègre le Top-100 en juillet 2001), et qui n’en est jamais sorti depuis, mais suffisamment pour qu’il constate le besoin de se relancer, et affirmer récemment à ses proches « J’ai faim de victoires. »