Jeudi 14 septembre débutera le premier tour de l’Evian Championship, cinquième majeur du golf féminin devenu un rendez-vous incontournable dans le calendrier du golf mondial. 5 ans après son changement de statut international, le tournoi haut-savoyard reprend un peu malgré lui une position de fer de lance d’un golf féminin européen en plein désarroi. Peut-il vraiment supporter tout le continent ? Par ses choix, dix ans plus tôt n’a-t-il pas contribué au renforcement du golf asiatique ? Par effet rebond, le tournoi ne va-t-il pas pâtir d’un manque de compétitivité des européennes ?
Le golf féminin européen, un déclin inquiétant
Plus de dix ans en arrière, l’Evian Masters se distinguait par le fait d’être un des premiers tournois de golf d’envergure à inviter régulièrement des joueuses en provenance d’Asie.
Chine, Japon, et bien entendu Corée du Sud, l’Evian Masters accueillait des joueuses peu connues en Europe et aux Etats-Unis, à une époque où Annika Sorenstam, Helen Alfredsson, et Laura Davies étaient les références du golf en Europe, et dans le monde.
Aujourd’hui, non seulement le golf féminin européen (Ladies European Tour) traverse la plus grave crise de son histoire avec un calendrier de compétitions qui compte à peine une quinzaine de dates sur 52 semaines, alors qu’en même temps, comme un lien de cause à effets, les meilleures joueuses européennes sont très loin d’être en capacité de dominer le classement mondial.
La dernière Solheim Cup, match entre les 12 meilleures américaines et les 12 meilleures européennes a servi de cruel révélateur du retard pris par l’Europe en seulement quatre ans.
Alors qu’au début des années 2010, les golfeuses européennes emmenées par des Azahara Munoz, Carlotta Ciganda, Suzann Petersen, Mel Reid, la française Gwladys Nocera ou encore Caroline Masson pouvaient largement rivaliser avec les américaines du LPGA Tour.
L’édition 2015 de la Solheim Cup a marqué un premier tournant.