En 2005, à 18 ans, la jeune Paula Creamer éclaboussait le golf féminin mondial de tout son talent, et de son plus beau sourire. Elle remportait l’Evian Masters, et faisait rêver à un véritable essor de son sport, enclavé dans un environnement terriblement masculin. 15 ans après ses débuts chez les professionnelles, avec déjà 12 millions de dollars de gains, après un longue traversée du désert, elle est de retour à Evian, le couteau entre les dents, avec en point de mire deux objectifs cruciaux pour la suite de sa carrière.
Le golf masculin a été porté par un tigre pendant près de 25 ans. Le golf féminin aurait bien eu besoin d’une panthère, pour obtenir une médiatisation comparable.
Le palmarès n’est pas du même acabit.
Toutefois avec 104 top-10 en carrière, et 10 victoires, elle n’a pas failli, sauf à ravir une fois dans sa carrière le titre de numéro un mondial.
En 2011, elle avait terminé l’année à la 5eme place, et elle était à l’époque, l’une des joueuses majeures de ce sport.
Elle en avait même profité pour intégrer le prestigieux classement Forbes des sportives les mieux payées de la planète (dans le top-10).
Evian tient une place particulière dans la carrière sportive de Paula Creamer.
C’est déjà en Haute-Savoie qu’elle passait la barre symbolique des 11 millions de dollars de gains en carrière sur le LPGA Tour, et à la faveur d’une 7ème place en 2014.
Jusque-là, elle n’était que la huitième golfeuse à y parvenir.
2014, c’est un autre marqueur pour cette figure emblématique du golf féminin.
C’est l’année de sa dixième et dernière victoire sur le circuit, le HSBC Women’s Champions, où elle avait battu en play-off, l’espagnole Azahara Munoz.
Pour y parvenir, elle avait rentré un monstre de putt de 22 mètres.
Détentrice de l’US Open de golf féminin 2010, sa plus belle victoire, depuis 5 ans, ses résultats marquent un lent déclin, et une forme de perte de compétitivité par rapport aux colonies Sud-coréennes, japonaises, et thaïlandaises.