Le troisième tour du Masters d’Augusta nous promettait un match au sommet entre deux des meilleurs golfeurs du moment. Rory McIlroy, ambitieux de faire son premier grand chelem en carrière à seulement 26 ans, et Jordan Spieth, tenant du titre, leader du tournoi depuis deux tours étaient opposés dans la dernière partie. Le golf n’est finalement pas un sport comme les autres. Une rivalité sportive est toujours nuancée ou contrecarrée par un troisième élément majeur : le parcours ! Alors que le dernier tour se profile, tout reste ouvert.
Le contexte du duel : Augusta et le vent
La journée de samedi a été particulièrement difficile pour les joueurs. Augusta est sans doute l’un des parcours les plus impitoyables pour les golfeurs professionnels, et ce n’est sans doute pas un hasard, si le tournoi se dispute aux premiers jours du Printemps.
La météo est certes clémente, mais ce qui ne se voit pas à la télévision, c’est la présence du vent, les pentes sur les fairways, et sur le greens.
Ah ces fameux greens ! Ils sont fermement défendus !
Prenons l’exemple du premier trou.
Pour avoir suivi les parties d’Adam Scott, Charley Hoffman, Hunter Mahan et Henrik Stenson, quelques-uns des meilleurs golfeurs de la planète, sur les quatre tentatives pour atteindre le green en régulation, aucune n’est arrivée sur l’objectif, et pourtant le green n’est pas un point minuscule sur le fairway.
Ce premier par-4 de 406 mètres de long (Tea Olive) se joue en montée ce qui allonge encore la distance.
Sur le premier coup, il faut sortir le driver.
Prenons l’exemple d’Adam Scott qui a tapé une merveille de drive à 234 mètres…au carry, car à la tombée de drive, la balle ne roule pas. Elle s’arrête dans la pente ascendante.
Il reste donc 183 mètres à parcourir pour attraper le green.