Fin juillet, le comité directeur du PGA Tour a pris une mesure qui est peut-être passée un peu inaperçue pour les golfeurs amateurs, et consistant à réduire la ligne du cut des 70 premiers et ex-aequo, à seulement 65 et ex-aequo. Cette décision poursuit deux objectifs : Réduire le temps de jeu des parties du week-end, et resserrer le versement des dotations sur moins de joueurs. Est-ce pour autant une bonne décision ?
Alors que la saison 2019-2020 du PGA Tour redémarre à peine, la mesure concernant la diminution du CUT est rentrée en vigueur à l’occasion du premier tournoi, le Greenbrier Classic.
Concrètement, pour les golfeurs engagés sur les tournois nord-américains, il sera de plus en plus difficile de repartir avec un chèque pour couvrir les frais, et notamment de déplacements.
Ne pas passer le cut, c’est zéro dotation pour le joueur.
A contrario, pour le premier tournoi de la saison, le Greenbrier Classic disputé sur le Old White TPC, au sud de Washington, le vainqueur 2019, Joaquin Niemann est reparti avec un chèque de 1,35 millions de dollars contre 1,31 millions pour Kevin Na, sur le même événement l’an passé.
A ce titre, l’inflation sur les tournois du circuit nord-américain se confirme année après année.
La dotation du Greenbrier est passée de 6,3 millions de dollars en 2013 à 7,5 millions de dollars en 2019, avec une augmentation d’environ 200 000 dollars pratiquement tous les ans.
Cette hausse ne peut plus être imputée au « Tiger Effect ».
Sur cette période, Tiger Woods n’a pas toujours été en mesure de jouer, et donc de justifier à lui seul l’augmentation des dotations.
C’est bien un phénomène inhérent au développement du golf américain, et parfois sans justification réelle avec l’économie du golf.
Pour rappel, sur cette période, notamment 2013 à 2015, le golf aux Etats-Unis a connu une violente récession en nombre de joueurs, et des fermetures de parcours.